LAURETTE BROLL
CÉRAMISTE

Spécialisée dans la céramique, Laurette joue avec les formes et les couleurs pour concevoir des créations poétiques autour de l’art de la table. Vases, assiettes, carafes et autres objets décoratifs sont soigneusement conçus à la main pour sublimer son chez-soi. De l’objet décoratif à l’œuvre d’art, il n’y a qu’un pas. Partageant plus d'une valeur commune avec Saunier, Laurette nous raconte ici son parcours, sa vision, ses passions.

PARCOURS


« J’ai été plongée très tôt dans l’univers artistique. À la suite d’un BAC Arts appliqués à Strasbourg, j’ai préparé un diplôme des métiers d’arts à Ensaama Olivier de Serres (HESAM Université) en sculpture sur matériaux de synthèse, puis une licence en gestion d’entreprise des métiers d’art où j’ai appris les bases d’entreprenariat, de la gestion de contact, etc. Je me suis lancée dans la céramique quelques années plus tard, après une formation au CAP tournage auprès d’Augusto Tozzola à Ivry-sur-Seine. Je me suis installée à mon compte dans le 14ème arrondissement de Paris, en 2015. »

PASSIONS


« Ma passion pour la céramique est venue autour de l’âge de 21 ans. Je travaillais dans un pôle artisanal à Pantin. Sur place, j’ai pu observer des gens travailler la céramique, le textile, le verre, le bois, et vivre de ça. Je me suis alors véritablement ouverte au monde de l’artisanat. J’ai aussi réalisé que la céramique était un matériau très riche, intéressant et coloré. C’est précisément la couleur qui m’a orienté vers ce medium, ainsi que la dimension culinaire. Lycéenne, j’aimais beaucoup cuisiner et peindre des aliments, comme des fruits ou des légumes. Faire de l’art de table réunissait donc plusieurs de mes passions. »

AMBITIONS


« Dans le métier de céramiste, on a souvent des pertes. Il y a des pièces qui cassent à la cuisson à cause de la tension de l’émail sur la terre brute. En cumulant beaucoup d’objets fissurés au fil des années, j’ai eu envie de leur donner vie. Pour les restaurer, je me suis rapprochée de Béatrice Jacotot, restauratrice de céramique et spécialisée dans la technique japonaise traditionnelle du kintsugi, qui consiste à réparer des pièces déjà utilisées. J’essaye de me servir de cette même technique pour confectionner quelque chose de nouveau avec des pièces qui ont dessiné des fissures semblables à des motifs en se brisant à la cuisson. J’aime l’idée d’avoir une fabrication à la fois parisienne et artisanale qui permet de tout réutiliser et de ne rien jeter. Je travaille actuellement sur les émaux de cendres pour créer de la couleur avec uniquement des matières premières françaises. Mes prochaines collections ne seront façonnées qu’à base d’émail recyclé. J’adore les couleurs mais je veux éviter d’utiliser des élément soupçonnés polluants tels que le chrome, par exemple. À l’artisanat, qui est pour moi l’essor du fait-main, d’une tradition, de l’ancrage local, je souhaite additionner quelque chose d’un peu plus engagé.
Du savoir-faire français. »

SAUNIER


« J’aime l’aspect intemporel des bijoux Saunier, simples, en plaqué or ou en argent, qui sont des matériaux ancestraux et faciles à accessoiriser. J’ai repéré les boucles d’oreilles de la ligne Marcelle. C’est un bijou que je peux facilement porter en travaillant avec mes mains au quotidien. Du coup, j’aime bien avoir des grandes boucles d’oreilles visibles. »